On cherche à caractériser l'action d'une force 
									
									
									
		
	 appliquée à un point 
		
	 en mouvement.
Définition :
Dans le référentiel R, le travail élémentaire 
									
									
									
		
	 d'une force 
		
	 pendant un temps 
		
	 vaut :
									
		
	
								
En coordonnées cartésiennes, le produit scalaire 
		
	 s'écrit :
									
		
	
								
Définition :
Sur un trajet fini, 
		
	, le travail 
		
	 vaut :
									
		
	
								
Cette équation est appelée intégrale curviligne car prise le long d'une courbe. Le schéma qui suit présente le cas particulier d'une force 
		
	 constante (p. ex. le poids) qui s'applique à un point matériel 
		
	 qui décrit une trajectoire entre les points 
		
	 et 
		
	. Le vecteur 
		
	 est, en tout point, tangent à la trajectoire :

Le travail 
		
	 est un scalaire qui représente la circulation de 
		
	 sur la courbe 
		
	. Unité de 
		
	 : le Joule (J) = kg.m2.s-2.
Définition :
Le travail est : soit résistant (W < 0), soit nul (p. ex. si 
		  | ![]() Illustration de travaux moteur résistants ou nuls  | 
Exemple :
Cas particulier. Le travail 
		
	 d'une force 
		
	 constante, sur une trajectoire rectiligne représentée par le vecteur 
		
	 vaut :
									
		
	
								
Exemple :
Le travail du poids 
		
	 sur une masse 
		
	 se déplaçant dans l'espace 
		
	 du point A au point B (axe 
		
	 orienté vers le haut) vaut :
									
		
	
								
Si 
		
	 , le travail est résistant ; dans le cas contraire 
		
	 il est moteur. Le travail du poids dépend de la différence des hauteurs, et pas des coordonnées x et y, on dira que le travail est indépendant du chemin suivi.
Exemple :
Le travail associé à la force de rappel 
		
	 de l'extrémité d'un ressort horizontal :
									
		
	
								
Lorsque le déplacement s'effectue vers le point d'équilibre (p. ex. 
		
	 ), dans le sens de 
		
	 , le travail est moteur ; dans le cas contraire (p. ex. 
		
	 ), il est résistant.
Exemple :
Le travail d'une force Newtonienne du type 
		
	 :
Pour illustrer l'utilisation d'un système de coordonnées non cartésiennes, plaçons nous dans un plan et travaillons en coordonnées polaires. Le vecteur de déplacement infinitésimal s'écrit (section 2.2) :
									
		
	
								
									
		
	
								
Force gravitationnelle : 
		
	 . Supposons que l'origine des coordonnées se situe en 
		
	 . Considérons la force gravitationnelle qu'exerce 
		
	 sur 
		
	. Lorsque 
		
	 se déplace du point 
		
	 au point 
		
	, le travail sera moteur si 
		
	 se rapproche de l'origine (de 
		
	 ) ; il sera résistant si le point 
		
	 s'en éloigne. Sur Terre, il est courant d'utiliser l'expression du poids plutôt que de la force gravitationnelle pour exprimer les effets de la gravitation. En posant 
		
	 et 
		
	 dans l'expression de 
		
	 , on retrouve le résultat obtenu dans l'exemple ii) à condition de supposer 
		
	 . Cet exemple a donc un caractère plus général.
Force électrostatique : 
		
	 . Il faut distinguer le cas où les charges ont mêmes signes de celui où elles ont un signe opposé. Le travail associé au rapprochement de charges de signes contraire est moteur, celui associé à leur éloignement est résistant. Le contraire s'applique à deux charges de mêmes signes.
Définition :
Forces conservatives
Une force 
		
	 est dite conservative si :
elle ne dépend que de la position de l'objet (et pas de
	) ;le travail qui lui est associé lorsque M se déplace entre deux positions quelconques ne dépend que des positions initiale et finale (et pas du parcours suivi).
Une conséquence du 2ème point est que la circulation sur un chemin fermé de 
		
	 (l'indice c indique que la force est conservative) est nulle :
									
		
	
								
Exemple :
Le travail du poids 
		
	 (exemple ii)) ne dépend pas du chemin suivi mais uniquement des bornes (ici 
		
	 et 
		
	). Si le travail est calculé sur un chemin fermé, alors 
		
	 et 
		
	. Le poids est donc une force conservative, au même titre que les forces newtonienne ou que la force de rappel d'un ressort.
Définition :
Forces dissipatives
Les forces dissipatives sont des forces non conservatives qui transforment l'énergie mécanique en énergie thermique au cours du temps (cours de thermodynamique en L2 et L3).
Exemple :
La force de frottement. En l'absence d'une expression analytique de cette force, on le voit bien sur le schéma ci-dessous : la force de frottement, toujours opposée au sens du mouvement, change de signe selon le trajet 
		
	 ou le trajet 
		
	 . Les contributions vont donc s'additionner au lieu de se soustraire, comme pour les forces conservatives.

Ainsi pour une trajectoire rectiligne de longueur L :
									
		
	
								
Soit 
		
	
Définition :
Puissance d'une force
La puissance P de la force 
		
	 est définie par :
									
		
	
								
La puissance s'exprime en Watt (W) = 1 kg.m2.s-3.

	


