Dans un dipôle, la relation entre tension et courant peut revêtir plusieurs formes, par exemple : , où A et B sont des constantes.
On distingue alors :
les dipôles passifs, d'équation caractéristique u = Ai. leur caractéristique statique passe par l'origine : pas de tension, pas de courant. Ils sont incapables de provoquer eux-mêmes le passage d'un courant dans un circuit, mais consomment de l'énergie électrique. C'est le cas des résistors.
les dipôles actifs (u = Ai + B avec B 0). Leur caractéristique ne passe pas par l'origine, ils peuvent donc imposer la présence d'une tension ou le passage d'un courant et fournissent en général de l'énergie. C'est le cas des générateurs de tension et de courant.
Les dipôles réactifs (ou « momentanément actifs »), dont la relation u = f(i) contient une dérivée du premier ordre (ou plus) : si l'on se reporte à la troisième relation donnée ci-dessus, on voit que tant que i est constant l'équation se réduit à u = Ai et le dipôle est passif ; si le courant i subit une variation, une tension B.di/dt apparaît et le dipôle devient actif, susceptible de fournir ou d'emmagasiner de l'énergie. C'est le cas de l'inductance, dont l'équation caractéristique est u = ri + L.di/dt , et aussi du condensateur (i = C.dv/dt). Ces dipôles seront étudiés dans ce chapitre (voir plus bas en 3o) ; cependant, dans les circuits en régime permanent continu, nous ne les rencontrerons pas.